Du cirque
Lionel Suarez / André Minvielle
Ici on joue de l’excellence Jongleurs, équilibristes y lancent Dans l’air, nul n’a plus besoin d’Archimède Ici, tout marche comm’ sur la corde raide Derrière la piste aux élégances Plancher des vach’ aux différences Où les coups du sort, les blessures excèdent Malheur à ceux dont l’humilité cède
C’est comm’ dans la vie, Y’a des bèt’ féroces Des numéros de magie Y’a des funambules En piste dompteurs et acrobates Avant les clowns enluminés Au cirque C’est comm’ un monde, une famille Chacun se vit autour du cercle inouï de la nuit Elle brill’ de mille faits , la caravane Reprend sa route et roule la réalité Qui va, de place en place, déployer Les tours de son imaginaire…
Moi j’aime les cirques qui donnent D’autres façons de jouer la donne Dans « l’attendresse » et « l’ascensualité » La geste simple et l’espace apaisé. J’ai vu le cirque d’Alexandre Où « Dalia la voix » fait descendre Au milieu des musiciens, passent passent Juste quelques free sons d’humanité
Au cirque Y’a des fakirs et d’la paillette On voit des fauves dans les ronds de feux qui projettent Aux visages des enfants qu’ils inquiètent De la frayeur aux cris de joie Au cirque Il y a la grimace et la grâce Il y a des numéros de courage et d’audace Un éléphant sur la porcelaine Tirés par des chevaux de silence et de vents Dansez, poèmes de l’apesanteur et de la cravache associée…
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