La Valse a Hum
Denis Tuveri / André Minvielle
A hum à l’humanité manifeste en valsé Doucement tendu Quelque part à Paris sur la scène à minuit Quartier les bruits, troquet perdu Il y a des zigues dedans, bal à Paname Ça joue la java la dam’, Balajo manne Prolos, julots, marlous, gigolettes, apaches Et dactylos « Mimi Pinson » Z’allument à hum, à l’heure improvisée Les météques leurs cibiches tendues Délicatement se pose et passe un air. Tu verras, Tu veri dique Et de Casi à Ferrero, d’Emile à Jo De Bouscatel à Peguri, cabr’accordéon d’alteritat. Pas de miss terre à terre, du grand Nord au Gabon De Chine à Zanzibar Larguez amarres ! Il souffle universel, L’étranger, là k’a danse. Titz’iles et t’Ré (d)’union, De Madagascar à saint Domingue Et du Cap Vert aux Antilles Allier la tromba, le sega, l’funana, l’mérengué tissé. « Paisano » aux amériques, du Mexique au Brasil De Quebec en Louisana, en Colombia « Il » chamamé, charanga Forro, Zydeco, blues Hart d’Est en Ouest de Bayonne à l’Oural D’Italie via tsiganes bulgaroumovit’s « Il » trixi trixa tarentelles Et rachenitsas à la Jazz.
J’allume à hum l’exode accordez-vous malheurs A l’ère industrielle La rurale en chemine, au vol d’oiseau turbine Cadence parfaite, une enfant d’elle. Il y a plus de gig davant, mal Panam’ Ça fait du fric à Madam’, le macadam’ Chez les specul’actors, les promo’cœurs Les polifricards, les marchands d’aiga. Je hum à hum, mes universités Depuis tout p’tit, la société L’école est bruissonnière, agraire, à faire à l’art Chanson, faire une enfant phare Les vents courrent les rues L’air n’est plus du temps pillé Vach’maigre à vache folie N’achèv’ pas langage et rêve en libertat. Avançatz suus camins de fremins, alucats Com las memòrias Escotatz los arrius d’aigas burladas A vos, los ainats, las vostes espatlas De langatge Amassats, ta l’escriut, Pluralitat madura. A hum à l’humanitat manifeste, passé futur Dûments tendus En banlieue c’est la nuit, du vide après midi Les mots dansent un couplet perdu Ça tangue et phrase à la mer, pas d’état d’âme Java du rap à l’amour, bagarr’à l’âme Chez les loulous, marlous, les pommés, les émigr’ SDF, les sans papiers. S’allume à hum, à l’heure improvisée Autour de minuit l’enfant d’âge Pour qu’une valse alizée, vienne à « l’utopin » Epanche à l’ouvre à la vie Et de Basie à « Buffalo », d’Homère à Pau D’occitanie, 3615, vogue à l’Océan d’identitat.
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