L'Alambic
Lionel Suarez / André Minvielle
On l’appelle Al Lambic C’est pas l’homm’ qui tombe à pic Il marche à la condensation Bon pour la médication. On l’appelle Al Ambic. Ça tient des rhizomes antiqu’ On s’en sert pour la génétiqu’ Et l’epistémologiqu’
Depuis les Arabes ou les Grecs On sait d’ quel bois il se chauffe Il donn’ des trucs à boire cul-sec. Pour l’ moral quand il est off. Il est tout cucurbites Verres ou cuivres et serpentins ça n’a pas de fin , Comm’ le divin, cavalier d’la suite Et fin de cycle … c’est comm’ un homme Ou un’ femme si vous voulez A l’intérieur des corps nous sommes Tous merveilles alambiquées, voyez vous :
Chacun vient d’ Al Ambic. Qui digèr’, qui décortiqu’ Dans ses belles entraill’ thermiqu’ Une eau de vie authentiqu’ Ce monde est alambic la grand’ ville, un alambic Le cosmos, alambic Comm’ le langage s’alambiqu’
De toutes les bell’ variétés Qu’ la nature nous a donné Buvons le jus, buvons l’atome. Avant la prune, d’après pomme Celle qu’Ève a fait croquer Que n’a t’on dit des symptômes ? Tous assermentés ! Aux bell’ promesses, préfér’ l’ fruit fermenté ! Lèv’ ton verre aux fiers arômes Des prunes, des poires et des pommes. A Spinoza, à son éthique A la joie, au cathartique, quel trafic !
Mettons dans l’Alambic Omar Rayyam, magnifiqu’ ! Le vers classiqu’ et l’oniriqu’ Occident, Orient, celtiqu’ Qu’on appelle alambic C’qui distill’ l’esprit critiqu’ Et que pour des raisons d’éthique On joue des zygomatiqu’
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